Après plusieurs années de baisse, la consommation de viandes, toutes espèces confondues, a permis de mettre en évidence une hausse générale de 1 % entre 2014 et 20151. Mais quelle place y tient exactement aujourd’hui la viande bovine ?
En France, la consommation de viande bovine2 à connue une forte progression (+ 16,3 %) au cours des années 70 et ce, jusqu’en 1980. Ensuite, cette évolution va devenir très irrégulière. Ponctuer de haut et de bas, elle accusera néanmoins une inexorable baisse pendant les 20 ans qui vont suivre. Le début des années 80 va d’abord être marqué par un changement conséquent au niveau des achats français. Ces derniers délaissent en effet les produits bruts de boucherie, trop long à préparés, et se tournent vers une alimentation plus pratique et rapide à mettre en œuvre (plats cuisinés, entrées pâtissières…). Entre 1990 et 2001, les différentes crises bovines vont sérieusement venir entachées la réputation de cette viande. Deux importants pics concernant la chute des ventes vont notamment être enregistrés en 1996, puis en 2000, suite aux épidémies d’ESB3 (encéphalopathie spongiforme bovine), encore appelée « maladie de la vache folle ». Il faudra attendre 2002 pour connaitre une nouvelle hausse de la consommation, sans toutefois parvenir à atteindre le niveau de ventes réalisées dans les années 70. Depuis 2010, en raison d’une augmentation des prix et d’une conjoncture économique difficile, cette tendance est malheureusement repartie à la baisse. Toutefois, on note que la consommation est restée stable entre 2014 et 2015, ce qui est plutôt un bon point lorsque l’on sait que notre pays est actuellement le 1er producteur européen de viande bovine.
1Agreste Conjoncture, synthèses n° 2016/289, mai 2016
2Prix, production et consommation de viande bovine en France et dans l’UE, dgccrf éco, n°24, janvier 2014
3Les crises sanitaires dans la filière viande, Insee (Institut national de le statistique et des études économiques)